Le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme Réné B. Bagoro a été, on ne peut plus clair, avec les entrepreneurs en charge de la réalisation de l’hôtel administratif de la région du centre. « Nous prenons les entrepreneurs au mot », a-t-il, dès lors, avisé juste après la visite et la rencontre à huis clos avec eux.

Arrivé sur les lieux aux environs de 9 heures ce mardi 19 mai, le ministre a été accueilli par les premiers responsables des entreprises. Commence en même temps la visite de la construction. Des lots inachevés au lot presqu’achevés, le ministre a, de bout en bout, visité les coins et les recoins de l’hôtel. Des bureaux, en passant par les salles de réunion, au bureau des ministres, René Bagoro a pris la température de l’avancement des travaux. Très attentif aux explications des entrepreneurs sur les entraves, il ne manquait pas de poser des questions d’éclaircissement. Cette visite suivie d’une rencontre aura duré près de 40 minutes.

A sa sortie, le ministre Bagoro, visiblement pas impressionné confie avoir effectivement constaté le démarrage des travaux dont une partie a été suspendue et reprise le 20 avril dernier par la régie. En effet, le 11 février, le gouvernement a autorisé lors de son conseil des ministres, la mise en régie des travaux de construction de l’hôtel administratif de l’Etat dans la région de Centre. « C’est une mesure, explique René Bagoro, qui devrait permettre d’accélérer l’achèvement du chantier du lot 1A dont la fin des travaux est prévue pour septembre 2015 ». Un mois, alors que, les choses bougent du côté de la Zone d’activités administratives et commerciales (ZACA), le ministre se veut rassurant. « Ils nous ont effectivement rassurés qu’ils tiendront le délai », dit-il. Et de poursuivre que : « nous tenons absolument au respect de ces calendriers afin que ces bâtiments soient livrés avant la fin de la Transition ». Le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme garde toutefois l’espoir eu égard au niveau d’avancement qui lui semble satisfaisant. C’est dire que si ce rythme est maintenu il n’y a pas de doute que les travaux soient rendus avant octobre 2015. Malgré tout, la vigilance s’impose, selon le ministre qui estime qu’il faut être regardant jusqu’au bout. A la question de savoir si René Bagoro a véritablement foi aux entreprises. « Je voudrais que vous nous jugiez sur les actes que nous poserons », répond-il. Ce qu’il faut aussi retenir restent les sanctions prévues et qui seront appliquées sans la moindre complaisance. En la matière, par exemple, les textes prévoient selon la gravité des cas, comme sanction des pénalités de retard, la mise sous régie des travaux ou la résiliation pure et simple du contrat. C’est ce qui a été fait avec l’entreprise SOGEPER.

Depuis février, l’Etat a mis sous régie ladite entreprise. Il a décidé pour ce faire de l’accompagner en l’aidant à recruter du personnel qui était le gros nœud de ces difficultés. SOGEPER est donc sous la responsabilité de l’Etat qui poursuit les travaux avec les moyens matériels, voire avec le personnel du titulaire du marché et à ses frais. En rappel, l’entreprise SOGEPER avec qui l’Etat a passé un contrat de 2 milliards de FCFA pour la réalisation des grosses œuvres –lot 1A R+1 avec sous-sol du complexe administratif – s’est montré incompétente. D’où les sanctions suscitées. Néanmoins Ousmane Sawadogo, directeur des travaux de SOGEPER rassure en disant : « qu’ils s’attèlent à mettre l’ensemble des ouvrages pour finir avec les groses œuvres en fin mai ».

Du reste, reconnait-il, les travaux sont au ralenti mais les perspectives sont favorables pour les achever en fin septembre. Fin juin donc pour les travaux du bâtiment central et S et fin septembre pour le lot 1A. La réception totale serait probable pour octobre 2015, en tout cas, avant la fin de la Transition.
L’hotel administratif du Centre fait du partie du programme immobilier de l’Etat initié par le Gouvernement à la suite d’une étude sur l’état des lieux du niveau de déconcentration de l’administration et de conservation physique du patrimoine bâti de l’Etat. Il demeure aujourd’hui une priorité pour le ministre en charge des constructions, René B. Bagoro.

Bassératou KINDO
Lefaso.net